Persistance des risques sanitaires et environnementaux à Pontgibaud, malgré d'importantes mesures de gestion

13 juin 2023
SystExt
Vue sur la ville et l’ancienne fonderie de plomb-argent de Pontgibaud | B. Bergnes pour SystExt · Avril 2022 · cc by-nc-sa 3.0
Depuis juin 2020, SystExt mène un projet d’étude qui souhaite mettre en exergue les réalités de l’après-mine en France métropolitaine. Dans ce cadre, une vingtaine d’anciens sites miniers dans une dizaine de départements ont été visités, afin de rencontrer des populations affectées ainsi que les autres acteurs concernés par les pollutions minières. SystExt revient sur ces territoires miniers au travers d'une seconde série de 6 reportages de terrain, étayés de recherches bibliographiques. Troisième volet de cette nouvelle série : Pontgibaud dans le Puy-de-Dôme, ancien complexe minier et métallurgique de plomb-argent.

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1. La principale mine métallique française au 19ème siècle

L'exploitation du plomb et de l'argent (i) sur le secteur de Pontgibaud a débuté durant l'Antiquité par des travaux à petite échelle, qui ont repris entre le 15ème et la fin du 18ème siècle [1]. Elle s'est ensuite progressivement développée, principalement autour de deux concessions : Barbecot (ii) et Roure (iii) [2], avant de connaître un essor industriel à partir de la seconde moitié du 19ème siècle [3] [4]. Le district de Pontgibaud a ainsi été au "[…] XIXème siècle le principal centre de production de plomb argentifère et la 'principale mine métallique' en France." (iv) ([4], p. 7). Les concessions ont été renoncées en 1939 [4]. La même année, une tentative de valorisation des résidus miniers du site des Rosiers a été entreprise, mais cessa quelques années plus tard, en 1946 (v) [4].


Dépôt de stériles miniers associé au site d’exploitation de Brousse, concession de Roure | B. Bergnes pour SystExt · Avril 2022 · cc by-nc-sa 3.0

2. Importantes installations minéralurgiques et métallurgiques

Quatre installations minéralurgiques permettaient de produire un concentré de galène argentifère par gravimétrie : les laveries de Pontgibaud, de Pranal, de Barbecot et des Rosiers [4]. Elles alimentaient l’usine pyrométallurgique de Pontgibaud qui a fonctionné de 1828 à 1905 [4]. Cette fonderie traitait également les minerais de nombreuses autres mines de la région (vi) [4]. Le procédé pyrométallurgique comprenait trois étapes successives (vii) et un système de condensation des fumées (viii). Ces différents traitements ont généré plus de 500 000 tonnes de résidus miniers (ix) [2] [4], présentant des concentrations en métaux et métalloïdes élevées - principalement en plomb et en arsenic - et stockés à proximité directe des installations (x).


Cheminée de la fonderie de Pontgibaud | B. Bergnes pour SystExt · Avril 2022 · cc by-nc-sa 3.0

3. Nombreuses études et importants travaux

D’après les données recueillies par SystExt, plusieurs diagnostics environnementaux, une étude sanitaire [2] et sept programmes de travaux de réhabilitation ont été menés sur le secteur de Pontgibaud par les services de l'État. Trois des quatre principales zones de dépôts de résidus ont ainsi fait l'objet de travaux de réhabilitation entre 2013 et 2020 : (1) zone de "Pontgibaud-Stade" au niveau de la laverie et de la fonderie de Pontgibaud (xi) [5] ; (2) zone de "Roure-Les Rosiers" au niveau des installations de valorisation des résidus miniers des années 1940 (xii) [6] ; (3) zone de "Barbecot" au niveau de la laverie associée (xiii) [7]. Une telle gestion des sources de pollution - dont le coût est estimé à 2 millions d'euros [8] - a rarement été constatée par SystExt sur les dizaines d'autres sites que l'association a étudiées.


Usine de valorisation des résidus miniers des années 1940, zone de "Roure-Les Rosiers" ayant fait l'objet de travaux de réhabilitation en 2017 | B. Bergnes pour SystExt · Avril 2022 · cc by-nc-sa 3.0

4. Démarches de gestion hétérogènes et non exhaustives

Les importants moyens techniques et financiers mis en œuvre ne concernent que certaines zones du secteur, c'est-à-dire celles considérées comme "prioritaires" par les services de l'État (xiv). L'étude sanitaire [2] a ainsi porté essentiellement sur les zones de "Pontgibaud-Stade" et de "Roure-Les Rosiers" (xv) [2] (voir paragraphe 6) et les travaux de réhabilitation ont concerné uniquement une partie de ces deux zones de dépôts ainsi que celle de "Barbecot" (xvi). S'il était nécessaire de prioriser la gestion des risques sanitaires et environnementaux, il aurait également fallu : (1) réaliser un diagnostic environnemental sur l'ensemble du secteur ; (2) prendre en compte toutes les zones sous influence minière dans l'évaluation des risques sanitaires (xvii) ; (3) mettre en sécurité toutes les sources de pollution ; (4) prévoir un suivi régulier et sans limite de temps (xviii).


Dépôt de résidus miniers non mis en sécurité, zone de "Barbecot" | B. Bergnes pour SystExt · Avril 2022 · cc by-nc-sa 3.0

5. La Sioule, réceptacle régional des contaminations

Les problématiques environnementales du secteur sont liées à une pollution, en plomb et en arsenic, des sols (xix) et des eaux de surface situés au niveau et à proximité des sites d'exploitation et de traitement du minerai [2] [9] [10] [11]. De plus, durant 150 ans, l'érosion des dépôts de déchets miniers a été à l'origine de l'accumulation de matériaux résiduaires dans les cours d'eau et de la contamination de leurs sédiments (xx) [4]. Ce phénomène est constaté jusqu'aux deux retenues du complexe hydroélectrique de Fades-Queuille, localisé à une vingtaine de kilomètres en aval, sur la Sioule [10] [12]. Il en résulte des impacts sur la vie aquatique et des contraintes pour la gestion des barrages, en ce qui concerne en particulier leur curage (xxi) [13].


Dépôt de résidus miniers mis en sécurité et ruissellement en pied de dépôt s'écoulant dans la Sioule, zone de "Barbecot" | B. Bergnes pour SystExt · Avril 2022 · cc by-nc-sa 3.0

6. Des usages incompatibles avec l'état des milieux

L’étude sanitaire réalisée en 2015 par l’INERIS a caractérisé l'état des milieux des zones concernées, afin d'évaluer leur compatibilité avec les usages constatés [2]. Parmi les 21 scénarios d’exposition étudiés, 20 se sont avérés incompatibles (xxii), la plupart concernant les promenades et les jeux en extérieur par des enfants [2]. Dans ce cadre, l’INERIS a recommandé : (1) l’information des populations, avec le rappel des règles d’hygiène visant à limiter l'exposition ; (2) l’arrêt des cultures potagères dans la zone de "Pontgibaud-Stade", ainsi que le décaissement des terres polluées des jardins potagers et leur remplacement par des terres propres [2]. Par la suite, l’Agence régionale de santé (ARS) a également recommandé d'interdire l'utilisation du stade de football de Pontgibaud [14]. Cette interdiction a été prescrite par arrêté municipal en 2017 [15].


Résidus miniers à nu, à proximité du stade de football de Pontgibaud | B. Bergnes pour SystExt · Avril 2022 · cc by-nc-sa 3.0

7. Campagne de dépistage du saturnisme : un faible taux de participation

Suite aux résultats de l'étude sanitaire [2], l’ARS a organisé une campagne de dépistage du saturnisme chez les habitants des communes concernées, notamment chez les enfants (xxiii) [14]. Aucun cas n’a été détecté et les plombémies se sont avérées globalement faibles (xxiv) [14]. Selon un représentant de l’ARS rencontré par SystExt, étant donné le faible taux de participation, il n’a pas été possible de réaliser des statistiques fiables et d’écarter la possibilité de cas de saturnisme (xxv). Lors de la présentation des résultats aux mairies concernées, la sous-préfecture a cependant précisé "[...] que les résultats [étaient] plutôt rassurants." ([14], p. 2).


Bâtiments sur le site des Rosiers | A. Calmet pour SystExt · Avril 2022 · cc by-nc-sa 3.0

8. Non prise en charge des risques potentiels pour les activités agricoles

L'étude sanitaire a mis en évidence des concentrations élevées, principalement en plomb et en arsenic, dans trois zones de pâturage (xxvi), pour lesquelles l’INERIS recommande de limiter l’accès du bétail, et d’effectuer des contrôles de la qualité des denrées alimentaires (lait, viandes) susceptibles d’être produites [2]. D'après les informations recueillies par SystExt, aucune suite n'a été donnée à ces recommandations et aucune mesure n'a été prise afin d'évaluer et de gérer les risques potentiels pour les activités agricoles. Un représentant de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), rencontré par SystExt, a souligné la difficulté de gestion d’une telle problématique, au regard des contraintes associées pour les agriculteurs et de l'absence de mécanisme d'indemnisation (xxvii).


Panneau d'information, zone de "Pontgibaud-Stade" réhabilitée en 2013-2014 | B. Bergnes pour SystExt · Avril 2022 · cc by-nc-sa 3.0

9. Une gestion sur le long terme qui incombe aux acteurs locaux

Sur le secteur de Pontgibaud - et comme dans la plupart des autres cas étudiés par SystExt - la gestion des risques sanitaires et environnementaux et le respect des mesures prises sur le long terme incombent aux mairies et non aux services de l'État (xxviii). Un représentant communal rencontré par SystExt a néanmoins alerté sur le manque de temps et de connaissances techniques pour appréhender ces problématiques complexes et pour les prendre en charge. De plus, d'après plusieurs témoignages recueillis par l'association, les programmes d'évaluation et de gestion des risques sanitaires et environnementaux précédemment décrits ont manqué de consultation et de sensibilisation, générant un sentiment d’incompréhension et d’inutilité. Tout ceci induit une poursuite de l'exposition des populations, un risque de non-respect des recommandations émises et une non-durabilité des mesures de gestion sur les zones partiellement prises en charge (xxix).


Représentant communal rencontré par SystExt en avril 2022 | A. Calmet pour SystExt · Avril 2022 · cc by-nc-sa 3.0

► Notes

(i) Les minéralisations filoniennes du district de Pontgibaud étaient composées de galène argentifère dans une gangue de quartz et barytine, parfois accompagnés de carbonates [4] [16]. La paragenèse variait d’un filon à l’autre, mais elle était principalement sulfurée. Elle contenait majoritairement de la galène argentifère (PbS), de la pyrite (FeS2), de la marcassite (FeS2) et de l’arsénopyrite (FeAsS), minéraux auxquels étaient généralement associés de la chalcopyrite (FeCuS2), de la sphalérite (ZnS), de la polybasite ((Ag,Cu)6(Sb,As)2S7), et des sulfosels de cuivre (tétraédrite : (Cu,Fe)12Sb4S13 et tennantite : (Cu,Fe)12As4S13) [4] [16].
(ii) La concession de Barbecot fut octroyée en 1783 (Site de Camino). Elle comprend les sites de Barbecot et une partie du site de Pranal [2].
(iii) La concession de Roure fut octroyée en 1789 (Site de Camino). Elle comprend les sites de Brousse, de Mioche, de Grange, des Rosiers, de Roure et une partie du site de Pranal [2].
(iv) Au total, "[…] près de 68 km de galeries et 3 km de puits dont près de 80 % sur le seul secteur de Roure ont été foncés dans les différentes mines souterraines du district." ([4], p. 7). Entre 1853 et 1897, période de l'essor industriel du secteur, environ 50 000 tonnes de plomb et 100 tonnes d’argent ont été produites [4].
(v) La tentative de valorisation des résidus miniers se donnait pour objectif de récupérer le plomb résiduel contenu dans les résidus miniers de la zone de "Roure-Les Rosiers" [4]. À cet effet, une usine de traitement par flottation fut aménagée sur cette zone en 1941. Cette activité n'aura permis la production que de 650 tonnes de concentrés de plomb à 55 %, du fait de "[…] des teneurs moindres rencontrées, du manque d’électricité et de l’absence de compétences techniques." ([4], p. 16).
(vi) La fonderie de Pontgibaud traitait notamment le minerai des mines de : Saint-Amant-Roche-Savine, Olliergues, Joursac, Courgoul, Châteauneuf. [4].
(vii) Le procédé pyrométallurgique comprenait : (1) un grillage pour l'élimination du soufre, conduisant à une oxydation du plomb ; (2) une réduction pour la transformation de l'oxyde de plomb en plomb métal (aussi appelé "plomb d'œuvre") ; (3) une coupellation pour l'extraction de l'argent contenu dans le plomb d'œuvre [3].
(viii) Le système de condensation était constitué de 570 mètres de tunnels horizontaux et dans lesquels les fumées soufrées, arséniées et plombées étaient soumises à des jets d’eau froide, avant de rejoindre les cheminées [3]. Les effluents ainsi générés passaient par 7 bassins successifs de clarification, permettant de récupérer du sulfate de plomb [11].
(ix) Volume estimé des résidus générés par les différentes installations de traitement du minerai : 101 400 m3, dont 37 300 m3 de scories, au niveau de la laverie et de la fonderie de Pontgibaud ; 4 050 m3 au niveau de la laverie de Pranal ; 32 400 m3 au niveau de la laverie de Barbecot ; environ 84 700 m3 au niveau de la laverie des Rosiers [2] [4].
(x) S'ajoutent aux dépôts de résidus miniers ceux de stériles miniers, pour un total de 48 dépôts de déchets miniers répertoriés sur le secteur minier de Pontgibaud [17].
(xi) Travaux de réhabilitation effectués sur la zone de "Pontgibaud-Stade" en 2013-2014 : rapatriement d’une partie des stériles miniers du site d'exploitation de la Brousse ; terrassement et reprofilage des matériaux résiduaires ; mise en place d’une couverture végétale [5].
(xii) Travaux de réhabilitation effectués sur la zone de "Roure-Les Rosiers" en 2017 : vidange et suppression du bassin "Lac Bleu" (correspondant à l'accumulation d'eau dans les travaux des années 1940) ; remodelage de la zone ; création de fossés périphériques ; création d'un enrochement en pied de talus ; mise en place d’une couverture végétale [18].
(xiii) Travaux de réhabilitation effectués sur la zone de "Barbecot" en 2018-2020 : Remodelage du dépôt de résidus miniers ; création de fossés périphériques ; restauration du mur de soutènement ; mise en place d’une couverture végétale [7].
(xiv) Les zones considérées comme "prioritaires" sont celles comportant des "[…] dépôts de résidus à forts enjeux sanitaires et environnementaux" ([8], p. 11) et celles considérées comme "[…] ‘sensibles', principalement à cause de la proximité d’habitations et de jardins potagers." ([9], p. 11).
(xv) L’étude sanitaire "[…] conformément à la demande, s’est focalisée sur [...] des parcelles situées au droit de tas de résidus de traitement et à leur proximité." ([2], p. 20). Les risques sanitaires et environnementaux associés à l’ensemble des sources de pollution, notamment les nombreux dépôts de stériles miniers (pour certains non végétalisés), sont peu ou mal connus. Pourtant, l’INERIS précisait en 2015 que "[…] le périmètre d’impact des anciennes activités minières est potentiellement plus étendu, demandant la réalisation d’études complémentaires." ([2], p. 20).
(xvi) Sur la zone de "Pontgibaud-Stade", l'assise du stade de football - composée de résidus miniers - n’a pas été réhabilitée [8] [14]. Sur la zone de "Barbecot", d'après les observations de terrain de SystExt en avril 2022, au moins un dépôt de résidus miniers n'avait pas été mis en sécurité.
(xvii) La prise en compte de toutes les zones sous influence minière dans l'évaluation des risques sanitaires est requise par la méthodologie nationale de gestion des sites et sols pollués [19].
(xviii) Concernant le suivi des travaux de réhabilitation, seule la zone de "Barbecot" fait l’objet d’une surveillance par le BRGM-DPSM [6]. De plus, des servitudes d’utilité publique ont été proposées sur les zones de "Pontgibaud-Stade" et de "Roure-Les Rosiers" [8].
(xix) Concernant la contamination des sols du secteur : "[…] la pollution en plomb et arsenic, principaux éléments problématiques, est mobilisable sur des distances importantes. Les matériaux contaminés sont facilement entraînés en surface par érosion hydrique et ils peuvent affecter les sols des parcelles contigües aux dépôts, voire au-delà." ([4], p. 19).
(xx) Concernant la contamination des cours d'eaux du secteur : "La Sioule constitue le récepteur régional des contaminations issues de l’érosion et du lessivage des dépôts de résidus situés sur les berges (Pontgibaud, Barbecot, Pranal) ou le long de certains de ses affluents (Roure-les-Rosiers)." ([9], p. 17). Cette contamination des eaux superficielles, "[…] est essentiellement particulaire et les émissions existent depuis plus 150 ans. Elle a contribué à l’envasement de certains ruisseaux (par exemple le ruisseau de la Veyssière sur Roure-les-Rosier) et à plus grande échelle à l’accumulation de sédiments contaminés dans les zones de dépôts préférentiels de la Sioule (méandres et pieds des barrages)." ([4], p. 19).
(xxi) Au niveau du barrage de Queuille, il n’est pas possible de pratiquer des chasses "[…] compte tenu de la présence de résidus miniers lessivés à partir de l’amont de la retenue." ([13], p. 154). À noter que d’autres sites miniers (hors secteur de Pontgibaud) sont aussi à l’origine de cette accumulation [10].
(xxii) Les concentrations maximales en plomb et en arsenic dans les sols retenues pour les calculs de risques sanitaires sont respectivement de 59 460 mg/kg et de 4 116 mg/kg [2].
(xxiii) Les communes concernées par le dépistage sont celles de Pontgibaud et de Saint-Pierre-le-Chastel [14]. D’après un représentant de l’ARS rencontré par SystExt, des enfants habitant d’autres communes mais fréquentant les écoles de ces deux communes ont également pu en bénéficier.
(xxiv) Dans le cadre du dépistage, deux enfants étaient concernés par des plombémies (mesure du taux de plomb présent dans le sang) supérieures à 25 µg/L [14] mais inférieures à 50 µg/L, correspondant au seuil du saturnisme chez l'enfant (Site du Ministère de la Santé et de la Prévention).
(xxv) 16,4 % de la population totale des adultes et 16,6 % de la population totale des enfants ont participé au dépistage [14]. D’après un représentant de l’ARS rencontré par SystExt, l'établissement de statistiques fiables aurait cependant requis un pourcentage de participation d'au moins 30 %.
(xxvi) Les concentrations maximales en plomb et en arsenic retenues pour la caractérisation des sols de pâturage sont respectivement de 19 080 mg/kg et de 1 240 mg/kg [2].
(xxvii) La réglementation ne prévoit en effet aucune indemnisation pour les pertes directes en cas de non-conformité des produits agricoles ni pour les pertes indirectes liées à l’impossibilité d’utiliser les pâtures contaminées (voir la publication sur Saint-Martin-la-Sauveté).
(xxviii) D’après une représentante de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) en charge de l’après-mine, et rencontrée par SystExt, à la suite des programmes d'études et de travaux, si les services de l'État se tiennent à disposition des mairies, ils n’interviennent pas sans être sollicités.
(xxix) D'après des témoignages recueillis, cela concerne notamment l'utilisation du stade de football de Pontgibaud ou de certains jardins potagers.

► Bibliographie citée

[1] Bouladon, J., Perichaud, J.-J., Picot, P. & Sainfeld, P. (1961). Le faisceau filonien de Pontgibaud (Puy-de-Dôme). Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Lien.
[2] INERIS. (2015). Sites de stockage de résidus de traitement du district métallifère de Pontgibaud (Puy-de- Dôme) : Zones de ʺPontgibaud-Stadeʺ (commune de Pontgibaud) et de ʺRoure/ Les Rosiersʺ (commune de Saint-Pierre-le- Chastel) - Caractérisation des milieux d’expositions - Apports de la bioaccessibilité. Rapport DRC-14-142525-11715B. Lien.*
[3] Couturié, J.-P. (2013). Techniques minières et métallurgiques à Pontgibaud. Le Règne Minéral, Hors-Série XIX, 19-26.
[4] Cottard, F. (2009). Synthèse documentaire sur le district plombo-argentifère de Pontgibaud (63) - Phase 1. Rapport BRGM RP-57862-FR. Lien.
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[6] Nédellec, J.-L., Mauroux, B., Sabourault, P. avec la collaboration de Arathoon, L., Bardon, P., Bonjour, A., Bézelgues-Courtade, S., Deroualle, M., Dietz, M., Girardeau, I., Huron, J., Lauger, A., Marquette, C., Martel, H. & Pidon, A. (2018). Compte rendu d'activité DPSM - Année 2017 - Région Auvergne-Rhône-Alpes. Rapport BRGM RP-68407-FR. Lien.
[7] Rivet, F., Saourault, P. (2020). Compte rendu d'activité DPSM - Année 2019 - Région Auvergne-Rhône-Alpes. Rapport BRGM RP-69808-FR. Lien.
[8] Girardeau, I., Sabourault, P. & Niemiec, D. (2018). Gestion environnementale des anciens sites miniers suite à la DDIE - Exemple des sites du district minier plombo-argentifère de Pontgibaud. Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Lien.
[9] Cottard, F. (2010). Résultats des caractérisations complémentaires effectuées sur différents milieux dans le district minier de Pontgibaud (63). Rapport BRGM RP-58571-FR. Lien.
[10] Monnin, L. (2018). Changement de spéciation des éléments traces métalliques lors de la remise en suspension de sédiments de barrages. Lien.
[11] Ministre de l’agriculture et du commerce. (1878). Recueil des travaux du comité consultatif d’hygiène publique de France et des actes officiels de l’administration sanitaire. Tome septième. Librairie J. B. Baillière & Fils. Lien.
[12] Courtin-Nomade, A. (2015). Conséquences de la mobilité des métaux émis par d’anciens sites miniers sur la qualité des sédiments. Projet de Recherche et Développement ʺMETMINESʺ. Rapport final d’activités. Lien.
[13] Bonnet, C. (2000). Développement de bioessais sur sédiments et applications à l’étude, en laboratoire, de la toxicité de sédiments dulçaquicoles contaminés. Lien.
[14] Mairie de Pontgibaud. (2016). Compte-rendu de réunion - Restitution des résultats de la campagne de dépistage du saturnisme sur les communes de Pontgibaud Saint Pierre le Chastel. Lien.
[15] Mairie de Pontgibaud. (2017). Arrêté municipal du 02 février 2017 - Interdiction d’utilisation du stade de football. Lien.
[16] Hottin, A.-M., Camus, G., Michaeli, B., Marchand, J., Perichaud, J.-J. & D’Arcy, D. (1989). Carte géologique de la France à 1/50 000. Notice explicative de la feuille Pontgibaud. Éditions du BRGM. Lien.
[17] GEODERIS. (2013). Inventaire des dépôts issus des exploitations minières selon l’article 20 de la Directive 2006/21/CE. Monographie sur la région Auvergne. Volet "métallique". Rapport N2012/043DE-12NAT2121. Lien.**
[18] Mauroux, B., Sabourault, P., avec la collaboration de Arathoon, L., Bardon, P., Brigati, B., Bézèlgues-Courtade, S., Delmas, B., Dietz, M., Hoang, V., Huron, J., Huron, Y., Lauger, A. & Plat, E. (2019). Compte rendu d'activité DPSM - Année 2018 - Région Auvergne-Rhône-Alpes. Rapport BRGM RP-68919-FR. Lien.
[19] Direction générale de la Prévention des Risques (DGPR), Bureau du Sol et du Sous-Sol. (2017). Méthodologie nationale de gestion des sites et sols pollués. Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer. Lien.

* Ce rapport a été transmis le 21/12/2020 à SystExt et ses partenaires par la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes. Ceci fait suite à un courrier initial de E. Feyeux à la préfecture du Puy-de-Dôme en date du 02/12/2021.

** Ce rapport, portant sur les résultats de l'inventaire des dépôts de déchets miniers sur la région (auquel ont été jointes les fiches détaillées par dépôt inventorié), a été transmis le 02/06/2020 à SystExt et ses partenaires par GEODERIS. Ceci fait suite à un courrier initial de E. Feyeux à GEODERIS en date du 28/01/2020, à une saisine de la Commission d'accès aux documents administratifs (CADA) le 04/03/2020 ainsi qu'à un courrier de la CADA à GEODERIS en date du 19/05/2020.

► Bibliographie non citée

• Autorité environnementale. (2015). Avis délibéré de l’Autorité environnementale sur le projet de mise en sécurité du site de résidus de traitement de minerai de plomb argentifère de Roure-les-Rosiers (63). Rapport 2014-53. Lien.
• Belenguier, L., Flammant, P. & Legrand, R. (2020). Le ʺLac bleuʺ de la mine des Rosiers (Puy-de-Dôme) : une zone humide originale d’intérêt pour les Odonates et disparue en 2017. Arvernsis, (91-92). Lien.
• Bellenfant, G., Guezennec, A.-G., Bodénan, F., d’Hugues, P. & Cassard, D. (2013). Re-processing of mining waste : Combining environmental management and metal recovery ? Mine Closure 2013, Cornwall, United Kingdom, 571-582. Lien.
• Bril, H., Bonhomme, M. G., Marcoux, E. & Baudron, J. C. (1991). Ages K/Ar des minéralisations de Brioude-Massiac (W-Au-As-Sb; Pb-Zn), Pontgibaud (Pb-Ag; Sn), et Labessette (As-Pb-Sb-Au): Place de ces districts dans l'évolution géotectonique du Massif central français. Mineralium Deposita, 26, 189-198.
• GEODERIS. (2008). Évaluation du niveau de contamination des 4 secteurs de stockage de résidus miniers et de laverie du district de Pontgibaud (secteurs de ʺPontgibaud Stadeʺ, Roure/ Les Rosiers, Barbecot et bassins de Pranal). Rapport S2008/85DE-08AUV3120. Lien.
• Ouvry, J.-F., Guillermin, A.-L., Niemiec, D. & Pidon, A. (2016). Travaux de réaménagement du dépôt de résidus de traitement de minerais à Pontgibaud (63) - Utilisation de Géosynthétiques en protection de l’érosion de couverture du dépôt. Présentation lors de la Journée Technique du Comité Français des Géosynthétiques. Lien.
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• Rivot, M., Zeppenfeld, M. (1851). Description des gîtes métallifères, de la préparation mécanique et du traitement métallurgique des minerais de plomb argentifère de Pontgibaud. Librairie des corps des Ponts et Chaussées et des Mines.